L’Institut National du Cancer et sa conférence sur la vape

06/04/2023
Institut National du Cancer

Pendant la première semaine de décembre (le 5 et le 6/12/2022), l’institut national du cancer a tenu une conférence. La rencontre s’est déroulée à Paris et portait sur la cigarette électronique et la santé. Plusieurs points ont été abordés et les éléments de réponse suivants mettent en évidence l’essentiel à retenir.

Aperçu sur l’institut national du cancer et le vapotage

L’Institut National du Cancer (INCa) a pour principal rôle de coordonner la recherche scientifique autour de la lutte contre cette maladie. Il œuvre à travers des missions curatives et pose aussi des actes de prévention qui prennent en compte la lutte contre le tabagisme. Les objectifs assignés à cette instance l’amènent à relever les leviers importants grâce auxquels la consommation du tabac sera limitée.

Dans une démarche légitime, l’Institut National du Cancer (INCa) est censé s’interroger sur le rôle du vapotage. Le but de ladite conférence était de fournir des réponses qui justifiaient l’influence des produits de vape sur la santé. Ce colloque était également censé apporter des explications sur les différentes manières d’utiliser les kits.

Plus de trente nations se sont donc réunies pour échanger librement et les acteurs de la recherche scientifique publique ont présenté leurs travaux. Les membres de l’industrie indépendante des produits de vapotage étaient aussi à ce rendez-vous.

Les tenants et aboutissants

Le Docteur Maciej L. Goniewicz a rappelé durant le colloque que les impacts toxicologiques du vapotage sont à étudier sous divers angles. Pour ce spécialiste, il faut mesurer les ingrédients présents dans les produits et les composés émis lors de la vaporisation. Il estime qu’il est également nécessaire de jauger les effets de la vape sur les consommateurs et d’analyser les répercussions sur les organes ou cellules.

Dès lors, il sera difficile d’aboutir à une réponse franche pour la question de savoir si la vape est bénéfique pour la santé publique. À l’instar de ce docteur, de nombreux autres spécialistes ont donné leurs opinions, pour la plupart, divergentes. De Mitch Zeller (USA) à Reinskje Talhout (Pays-Bas) passant par Maria Melchior (France), chacun y est allé en défendant sa théorie.

L’intervention qui a retenu l’attention du public est celle d’Ann McNeill (Angleterre) qui a indiqué qu’un fumeur est une personne vulnérable. Pour cette contributrice, il est capital de comprendre les motivations et les besoins de cette dernière. Elle a rappelé sa vision qui est de parvenir à un monde sans tabac qui n’implique pas forcément un monde sans consommation de nicotine.

Les difficultés du marché

Quelques interventions ont abordé le point relatif à la diversité de la pratique de la vape. Ces présentations ont mis en lumière les multiples générations de dispositifs, l’unicité des comportements et les différents e-liquides disponibles. Cet ensemble est décrit comme une complexité qui ne permet pas de donner un avis tranché sur le fait de conseiller ou non la vape.

Les dispositifs à usage unique constituent une aberration environnementale et sont les principales sources d’inquiétudes pour les participants présents à la conférence. Ils augmentent la prédominance du vapotage auprès de la couche juvénile, notamment dans les pays comme l’Angleterre.

Ces accessoires ont eu un effet délétère sur la perception de cette pratique dans ce pays qui avait fait des avancées en matière d’acceptation. Les produits de tabac chauffés sont quant à eux décrits par le professeur Dautzenberg comme une technique des fabricants pour renormaliser le tabagisme.