La vape est l’une des solutions utilisées pour aider les fumeurs à arrêter ou à réduire leur consommation de nicotine. Plusieurs politiques visant à faire de l’e-cigarette, l’arme de choix pour lutter contre le tabagisme ont été adoptées. C’est le cas du Royaume-Uni présentant d’ailleurs l’un des plus faibles taux de fumeurs (12 %) en Europe. Cette démocratisation de l’e-cig n’intéresserait pas uniquement les fumeurs, mais aussi les non-fumeurs. Une proportion de ces derniers se met à la vape ou souhaite le faire. Nous vous en disons plus à ce sujet ici.
Action de l’e-cigarette sur le comportement des fumeurs
L’e-cigarette est un dispositif électronique qui permet de fumer sans pour autant s’exposer aux dangers liés à la consommation de la cigarette traditionnelle. La vapoteuse ou e-cig est constituée d’une batterie, d’un atomiseur, d’un réservoir et d’un drip tip ou embout buccal. Elle fonctionne en produisant un aérosol c’est une sorte de vapeur obtenue par l’échauffement de l’e-liquide.
La vapeur produite est parfaitement identique à la fumée des cigarettes ordinaires. La principale différence réside dans sa composition. Elle contient très peu d’éléments toxiques contrairement à la fumée du tabac (monoxyde de carbone, goudron, autres substances cancérigènes). Notons entre autres que l’e-liquide des vapoteuses contient de la nicotine en faibles proportions. Par ailleurs, les vapoteurs ont le choix entre divers arômes pour agrémenter leur consommation. Ainsi, la vape permet aux fumeurs de faire un sevrage tabagique progressif ce qui est fortement recommandé.
Vape et sevrage tabagique : les chiffres parlent d’eux-mêmes
Plusieurs études mettant en évidence l’impact de la vape sur le sevrage tabagique ont été effectuées en Europe et en France. Les résultats de ces études sont plutôt encourageants vis-à-vis de la lutte engagée contre le tabac. Les résultats d’une étude récente montrent clairement une baisse 8 % supplémentaires du nombre de fumeurs en France. Au nombre des personnes ayant participé à l’étude en France, 6 % affirment s’adonner à la vape et 6 % attestent que l’e-cigarette leur a permis d’arrêter de fumer.
En ce sens, rappelons que le Royaume-Uni n’a que 12 % de sa population qui fume. Des chiffres qui forcent l’admiration. D’après l’étude, l’usage de la vape par les fumeurs du Royaume-Uni a contribué aussi à atteindre ces résultats remarquables. Une autre étude menée par l’Union européenne (UE) stipule que 14 % des fumeurs en Europe ont réussi leur sevrage tabagique grâce à la vape. La tranche d’âge des vapoteurs réguliers se situe entre 18 et 75 ans. Voici quelques bienfaits (en chiffre) de la vape en France et en Europe :
- Environ 9 000 000 de fumeurs ont considérablement diminué leur addiction au tabac
- Environ 6 000 000 de fumeurs ont cessé de fumer
- Plus de 3 000 000 de vapoteurs en France
- En France, 75% des vapoteurs utilisent l’e-cig de façon régulière et 8% occasionnellement.
Par ailleurs, il faut souligner que la grande majorité des vapoteurs représente 75 % du taux de vapoteurs actifs. Ce sont des personnes qui alternent la cigarette traditionnelle et l’e-cigarette. Seuls 15 % des adeptes de la vape ont vraiment laissé la cigarette au profit de la vapoteuse.
Les non-fumeurs et la vape
Si la cigarette a le vent en poupe auprès des fumeurs, qu’en est-il des non-fumeurs ? Ces derniers ne seraient-ils pas tentés de s’adonner à la vape au regard de ses caractéristiques et bienfaits dans le rang des fumeurs ? Des études ont également été menées dans ce sens. Il en ressort que la vape n’attire pas pour autant les non-fumeurs.
La réalité est que certains non-fumeurs ont tenté l’aventure de la vape. Toutefois, leur proportion est nettement faible. D’après l’Inpes, 5,6 % des non-fumeurs ont essayé la cigarette électronique. Ce taux connaît d’ailleurs une baisse constante. D’autres études estiment à 1 % le taux de non-fumeurs adeptes de la vape. Ces résultats montrent bien qu’il n’y a pas une réelle attraction des non-fumeurs vis-à-vis de l’e-cigarette.
Cette catégorie de personnes qui optent pour la vape le fait pour diverses raisons. La curiosité et l’envie d’essayer de nouvelles choses pourraient bien être des raisons valables. En Europe, 2 % des habitants se sont adonnés à la cigarette électronique sans être des anciens fumeurs. En France, ce taux est de 1 %. C’est donc une évidence que rendre la vape sympathique n’est pas un facteur stimulant le désir d’essayer la cigarette électronique chez les non-fumeurs.
Toutefois, il y a un réel paradoxe qui prévaut au niveau des politiques de lutte contre le tabagisme. En dépit des bienfaits de la vape, les pouvoirs publics communiquent peu sur sa capacité à corriger les addictions au tabac.